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Le Home-Chez-Nous est une structure d’éducation sociale de protection des mineurs avec internat, disposant de classes d’enseignement spécialisé. L’institution accueille des enfants âgés de 5 à 16 ans.

Présentation

Le Home-Chez-Nous fournit des prestations éducatives, pédagogiques et thérapeutiques aux enfants qui lui sont confiés. L’accueil socio-éducatif et pédagogique est organisé en fonction de l’âge de l’enfant, pour répondre aux besoins spécifiques selon son évolution et son développement.  Reconnue d’utilité publique, l’institution le Home-Chez-Nous dépend de l’Association Le Châtelard. L’institution fait partie de la Politique Socio-Educative Vaudoise (PSE), qui découle de la Loi sur la Protection des Mineurs du canton de Vaud (LProMin). Elle dépend, dans ce cadre, d’un contrat de prestations qui la lie avec l’Etat de Vaud, plus particulièrement avec la Direction Générale de l’Enfance et de la Jeunesse (DGEJ). Elle est soumise à une évaluation annuelle qualitative et quantitative. Le concept est validé par la DGEJ et reconnu par l’Office Fédéral de la Justice.

La mission du Home-Chez-Nous est l’accompagnement de mineurs en rupture multifactorielles (familiale, scolaire et sociale) ayant un besoin de protection. La plupart des enfants ont des troubles du comportement, de la personnalité ou de l’apprentissage. Deux classes d’enseignement spécialisé existent au sein du Home-Chez-Nous avec un total de 10 à 12 places. L’internat scolaire peut accueillir jusqu’à 20 internes, répartis dans trois groupes éducatifs. 8 à 10 places en internat peuvent être occupées pour des enfants avec une scolarisation à l’extérieur. En cas de besoin, un soutien thérapeutique peut être mis en place à l’interne ou organisé à l’externe.

L’institution est ouverte 365 jours par année et offre une couverture d’accueil socio-éducatif 24h sur 24h.

L’équipe qui accompagne les enfants au quotidien est composée d’éducateurs sociaux, d’enseignants spécialisés, de maîtres socio-professionnels et de thérapeutes.

Faisant partie de cette mission principale de protection, Le Home-Chez-Nous a le devoir d’écouter la parole de l’enfant sur son placement, de l’inclure, avec ses représentants légaux, dans toutes les décisions qui le concernent. Le travail avec les familles est primordial et central dans l’accompagnement des mineurs accueillis au Home-Chez-Nous.

 

Historique

Le Home Chez Nous est fondé en novembre 1919 à La Conversion par une Française, Marthe Fillion (1881-1956), et une Allemande, Lilli Lochner (1886-1949), pour accueillir de très jeunes enfants qui ont de quelques mois à cinq ans et qui sont placés dans l’institution jusqu’à leur adolescence. Ces derniers sont orphelins ou considérés comme moralement abandonnés par la Chambre des tutelles de Lausanne.

Les fondatrices bénéficient d’un soutien actif de membres des Unions chrétiennes de jeunes gens et de l’Eglise évangélique vaudoise qui constituent l’Association du Home Chez Nous en 1921. L’Association acquiert la même année une maison avec dépendance à la Clochatte au Mont-sur-Lausanne permettant à l’institution de répondre aux sollicitations des Communes de la région lausannoise et d’héberger les 18 enfants qui lui sont désormais confiés. L’Alsacienne Suzanne Lobstein (1893-1982) s’est alors jointe aux deux fondatrices pour les épauler.

Les trois éducatrices ont été formées à l’Institut Jean-Jacques Rousseau (IJJR) à Genève qui, dans l’entre-deux-guerres, est l’un des plus célèbres instituts de formation de pédagogues et psychologues, recevant des étudiants provenant de tous les continents. Elles cultivent des liens assez étroits avec quelques professeurs de l’IJJR, en particulier avec Adolphe Ferrière (1879-1960) qui publie en 1922 son best-seller, L’Ecole active.

La survie économique du Home Chez Nous est précaire. Le paiement des pensions par les Communes placeuses ne permet pas de subvenir à tous les besoins des enfants accueillis, si bien que l’Association dépend du soutien philanthropique de personnes dévouées et doivent imaginer sans cesse des actions pour couvrir les besoins vitaux de la maisonnée, pour financer les travaux nécessaires dans la maison ou pour acheter du matériel pédagogique. Durant l’entre-deux-guerres, elles présentent ainsi chaque année des pièces de théâtre avec les enfants dans des salles communales, organisent des kermesses ou des lotos, éditent des cartes postales montrant des scènes de vie de tous les jours, etc.

L’argent qu’ont rapporté les actions de soutien organisées, de leur côté, par les jeunes gens de l’Association, leur a permis en particulier de produire, en 1927, un film 16 mm présentant une journée de vie au Home Chez Nous. Ce film qu’Adolphe Ferrière a complété, en ajoutant des scènes de vie dans l’école active de l’institution, est présenté au Congrès international de Protection de l’enfance de Paris en 1928, au Congrès de la Ligue internationale pour l’éducation nouvelle à Elseneur en 1929, au Congrès de l’Enfance à Paris en 1931 et lors des nombreuses conférences qu’Adolphe Ferrière a donné en Amérique latine et dans plusieurs pays européens avant la Deuxième Guerre mondiale. Les entrées financières des projections annuelles dans des salles de cinéma vaudoises permettent par ailleurs à l’institution de financer notamment le changement de la chaudière tombée en panne. Ce film a été déposé à la Cinémathèque suisse à Lausanne qui l’a restauré et en a produit une version numérique.

Après la Deuxième Guerre mondiale, Adolphe Ferrière quitte le Comté de l’Association qu’il présidait depuis 1933 et le Home Chez Nous perd successivement ses deux fondatrices. Sous l’impulsion du Service de l’Enfance et de son directeur, le Dr Jacques Bergier, l’institution accueille, dans les années 50, des garçons plus âgés qualifiés de difficiles et devient une institution d’éducation spécialisée.

Cette nouvelle population nécessite de repenser les conditions d’hébergement. Les chambres individuelles deviennent la norme, ce qui nécessite la construction d’un pavillon. En 1989, est construit un tout nouveau bâtiment sur la propriété, qui accueille les groupes éducatifs et les salles de classe. Cette bâtisse a révélé à l’usage des défauts structurels qui l’ont rendu impropre à la mission de l’institution. Elle a été démolie en 2020 pour être remplacée par un ensemble de pavillons.

La taille du Home Chez Nous accueillant entre 18 et 20 enfants a constitué longtemps un atout car elle permettait d’entretenir la vision familialiste de la pédagogie des fondatrices. Elle s’est toutefois révélée progressivement être un handicap face aux exigences croissantes du management public. Le Comité de l’Association a alors décidé en 2021, avec l’appui des autorités cantonales, d’intégrer le Home Chez Nous au sein de l’Association Le Châtelard.

Placer un enfant

Dès le 1er janvier 2008, toutes les prestations éducatives servies en internat sont délivrées exclusivement aux mineurs et jeunes adultes au bénéfice d’une intervention socio-éducative de la Direction générale de l’enfance et de la jeunesse (DGEJ), du Service des curatelles et tutelles professionnelles (SCTP) ou du Tribunal des mineurs.

Pour les parents (le détenteur de l’autorité parentale ou le tuteur)

  1. Lorsque les parents pensent que leur enfant devrait bénéficier d’un placement éducatif en institution relevant de la politique socio-éducative, ils prennent contact avec l’Office de protection des mineurs de leur région, et lui adressent une demande dans ce sens.
  2. La DGEJ apprécie la demande, selon les critères de mise en danger du développement du mineur et de la capacité ou non des parents à remédier seuls à ce danger, ou avec d’autres aides qu’ils pourraient solliciter.
  3. Si, au terme de son appréciation, la DGEJ conclut au bien-fondé de la demande de placement, il débute une action socio-éducative envers le mineur et sa famille, et sollicite la prestation éducative demandée. Il peut aussi réorienter la demande vers une autre prestation, si les objectifs peuvent être atteints de façon plus efficiente.
  4. Les parents sont libres de refuser les propositions faites par la DGEJ. Ils peuvent alors renoncer à leur demande et refuser l’intervention de la DGEJ. Ils ne peuvent cependant pas exiger que la prestation sollicitée soit octroyée.
  5. Si la DGEJ conclut néanmoins qu’un soutien est nécessaire aux parents, mais que ses modalités diffèrent de celui sollicité par les parents, elle les en informe.
  6. Si les parents continuent de refuser l’action socio-éducative qui paraît nécessaire à la DGEJ pour assurer la protection de l’enfant, la DGEJ saisit alors l’autorité tutélaire.

Pour un intervenant professionnel

  1. Lorsqu’un intervenant professionnel pense qu’un mineur devrait bénéficier d’une mesure éducative d’une institution relevant de la politique socio-éducative, il en informe les parents (ou le détenteur de l’autorité parentale), qui adressent une demande dans ce sens à l’Office de protection des mineurs de la région.
  2. La DGEJ apprécie la demande, selon les critères de mise en danger du développement du mineur et de la capacité ou non des parents à remédier seuls à ce danger, ou avec d’autres aides qu’ils pourraient solliciter. Il prend à cet effet l’avis des professionnels concernés.
  3. Si, au terme de son appréciation, la DGEJ conclut au bien-fondé de la demande de placement, il débute une action socio-éducative envers le mineur et sa famille, et sollicite la prestation éducative demandée. Il peut aussi réorienter la demande vers une autre prestation, si les objectifs peuvent être atteints de façon plus efficiente.
  4. Les parents sont libres de refuser les propositions faites par la DGEJ. Ils peuvent alors renoncer à leur demande et refuser l’intervention de la DGEJ. Ils ne peuvent cependant pas exiger que la prestation sollicitée soit octroyée. En cas de refus des parents et si la protection du mineur l’exige, la DGEJ saisit alors l’autorité tutélaire.
  5. Si l’intervenant professionnel estime que le mineur est en danger dans son développement sans une intervention socio-éducative pour lui et sa famille, et que ses parents refusent de demander une aide à la DGEJ, l’intervenant adresse un signalement à la DGEJ, conformément à l’art. 26 LProMin et aux art. 31 à 36 RLProMin.

Secteur éducatif

L’accompagnement des enfants au sein de l’internat du Home-Chez-Nous se fait sur trois groupes de vie :

Groupe A : 7 enfants de 6 à 10 ans

Groupe B : 7 enfants de 9 à 13 ans

Groupe C : 6 enfants de 12 à 16 ans (fin de scolarité obligatoire)

L’objectif de l’accueil par tranches d’âge mixtes permet de s’adapter avec finesse aux besoins spécifiques des enfants. Cela permet également une plus grande souplesse dans les admissions et les passages d’un groupe d’âge à un autre en tenant compte du stade de développement, des comportements et de la maturité.

Chaque enfant est accompagné par une équipe éducative qui se passe le relais 365 jours par an et 24h sur 24. Pour chaque situation de mineur, un référent socio-éducatif est nommé, et dans certaines situations un co-référent. Ils sont garants du travail avec les différents secteurs, avec l’extérieur, avec le service placeur et avec les familles.

Pour certains enfants, le contact avec le groupe de pairs est difficilement gérable et il est important qu’il puissent être pris en charge individuellement durant quelques moments de la vie quotidienne.

Des camps, des loisirs et des rituels sont organisés tout au long de l’année.

Les éducateurs gardent un contact étroit avec les parents et/ou les détenteurs de l’autorité parentale. Cela permet de faire évoluer la situation plus efficacement et de partager semaine après semaine les progrès visibles tant au domicile qu’à l’internat.

Secteur pédagogique

L’école peut accueillir 10 à 12 élèves. Ils sont répartis en deux ou trois classes en fonction des âges, des degrés scolaires et des objectifs personnels bien que physiquement seules deux salles existent. En cas de nécessité de travailler sur 3 niveaux distincts, des rotations avec les activités sportives, professionnelles et éducatives permettent d’organiser des demi-journées hors de la classe :

  • Classe P (primaire) : 1P-8P (6 à 12 ans)
  • Classe S (secondaire) : 9P-11P (12 à 16 ans)

Les cours sont donnés par des professionnels provenant de divers corps de métier.

Afin de permettre à chaque élève d’acquérir un maximum d’apprentissages, nous alternons nos méthodes et nos accompagnements en fonction des besoins individuels. Nous axons prioritairement notre enseignement sur le plan d’étude romand (PER). Pour ce faire, nous utilisons divers types de pédagogies, comme la pédagogie spécialisée, l’apprentissage par les pairs, les méthodes découverte, expérientielle et démonstrative.

Nous avons plusieurs objectifs pédagogiques pour permettre à l’élève de retrouver le goût d’apprendre, la confiance en soi et viser une réintégration dans l’école publique et/ou dans l’apprentissage vers le monde professionnel :

  • Maintenir des compétences scolaires et sociales
  • Générer de nouvelles compétences scolaires, sociales et professionnelles
  • Adapter les enseignements au rythme de chaque élève
  • Favoriser l’épanouissement personnel
  • Encourager les initiatives
  • Consolider l’estime de soi
  • Développer le sens des responsabilités et l’autonomie à partir des situations vécues
  • Fixer des règles et des limites adaptées à chacun
  • Établir des liens avec l’environnement culturel, social et naturel
  • Considérer les parents comme des partenaires, créer des conditions favorisant leur participation

Secteur thérapeutique

Le secteur thérapeutique du Home-Chez-Nous ne permet pas de répondre aux besoins des mineurs accueillis. L’offre thérapeutique du Home-Chez-Nous à l’attention des mineurs est à la fois interne à l’institution et externe. Les objectifs de ces thérapies peuvent être divers en fonction de la spécificité de chaque branche. Actuellement au Home-Chez-Nous, seul un art-thérapeute est engagé dans l’équipe thérapeutique. La volonté de la direction consiste à étoffer cette équipe afin de pouvoir offrir davantage de thérapies et des regards multiples sur les situations des enfants accueillis.De nombreuses prestations de soins thérapeutiques doivent être trouvées à l’extérieur au sein d’organismes privés ou publiques.Pour s’acquitter de ses responsabilités concernant la santé des mineurs, le Home-Chez-Nous doit travailler en collaboration étroite avec l’enfant, sa famille et des intervenants extérieurs.Les professionnels du Home-Chez-Nous développent un certain nombre d’outils pour améliorer l’observation de la santé des mineurs et posent une réflexion sur les moyens permettant l’éducation à la santé.Une réflexion sur la santé des mineurs confiés à l’établissement est permanente. Le Home-Chez-Nous a pour objectifs de mettre en place des outils pour appréhender les troubles et les symptômes de maltraitance ou de négligences dont les mineurs font l’objet, ainsi que d’organiser des mesures préventives et curatives appropriées.

Il convient de différencier le suivi thérapeutique somatique du suivi d’ordre psychique. En effet, chaque enfant est suivi par un médecin, un pédiatre ou un spécialiste qui traitent de symptômes physiques. Cependant, lorsque l’on parle de bien-être psychologique, dans une approche plus globale de la santé, nous retrouvons la mission et ainsi la participation des professionnels du Home-Chez-Nous.

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